ENTREVUES AVEC UN PAYSAGE DANS LA VILLE
PhotosEntre octobre 1986 et juillet 1987 - FP4 Mamiya 330
Entre juin 1986 et mai 1987, j'ai arpenté les rues des quartiers Michelin de l'agglomération clermontoise. Une branche de ma famille ayant vécu dans ces logements ouvriers, la méconnaissance, voire le désintérêt de la population envers ces territoires m'avait interpelé. Dans le même temps, l'entreprise phare de la ville se désengageant progressivement de cet habitat, une période de basculement s'installait : les bâtiments seraient-ils réhabilités, vendus ou bien détruits ? Naquit ainsi en moi une conscience de mémoire envers la ville et son monde ouvrier.
J'ai réalisé une série d'images de ce paysage urbain et des portraits d'habitants rencontrés au hasard de mes déambulations. Douze mois plus tard, cette somme iconographique rendait compte d'un certain état des lieux et des âmes : des quartiers s'étaient inexorablement transformés, la démolition engagée, d'autres poursuivaient une lente dégradation, d'autres survivaient ; quant à eux, les habitants persistaient dans leurs doutes et leurs craintes.
Entre juin 1986 et mai 1987, j'ai arpenté les rues des quartiers Michelin de l'agglomération clermontoise. Une branche de ma famille ayant vécu dans ces logements ouvriers, la méconnaissance, voire le désintérêt de la population envers ces territoires m'avait interpelé. Dans le même temps, l'entreprise phare de la ville se désengageant progressivement de cet habitat, une période de basculement s'installait : les bâtiments seraient-ils réhabilités, vendus ou bien détruits ? Naquit ainsi en moi une conscience de mémoire envers la ville et son monde ouvrier.
J'ai réalisé une série d'images de ce paysage urbain et des portraits d'habitants rencontrés au hasard de mes déambulations. Douze mois plus tard, cette somme iconographique rendait compte d'un certain état des lieux et des âmes : des quartiers s'étaient inexorablement transformés, la démolition engagée, d'autres poursuivaient une lente dégradation, d'autres survivaient ; quant à eux, les habitants persistaient dans leurs doutes et leurs craintes.